Comment comprendre un diagnostic tel un verdict quand il tombe ? Comment peut-on passer de la « sensation d’une vie normale » à une « sensation d’enfermement ».

Le diagnostic a pour effet d’emprisonner la personne dans une destinée dont elle n’est plus maître. Mais ce qu’il faut comprendre c’est que cet enfermement n’est créé que par le mental car il n’y a aucune explication rationnelle qui fait basculer d’une minute à l’autre une personne en « santé » en une personne « malade ».

Bien évidemment la maladie, si elle est avérée, est là et il va falloir y faire face mais le psychique à ce moment-là, peut prendre une puissance incommensurable, en positif comme en négatif.

Lorsqu’on est conscient de son impact, il est primordial de mettre en place une autre façon de penser la vie si l’on décide de rester maître de son diagnostic ou plutôt maître dans notre façon de l’appréhender !

J’aimerais appeler cette nouvelle façon de penser,

La marche de la victoire…

La première marche consiste à écouter ses émotions et à identifier en quoi ce diagnostic raisonne en moi ? Qu’est-ce que je décide de faire de cette nouvelle ? Identifier ce qu’il y a de bien dans sa vie, ce et ceux sur qui vous pouvez vous appuyer, regarder ce que vous avez le pouvoir de changer dans cette situation (votre moral, ce que vous décidez d’entendre de cette maladie, les actions que vous décidez de mettre en place…). En résumé, essayer de trouver « le cadeau caché », qu’est ce qu’il se cache derrière cette nouvelle, quel cadeau va émerger de tout ça ?

La seconde marche consiste à comprendre notre « cerveau ».

Il faut comprendre comment opère les « biais de négativité » pour comprendre l’importance de « reprogrammer notre façon de voir les choses ». En effet, la pensée négative voyage plus rapidement dans le cerveau, si je vous fais 5 compliments et 1 critique vous retiendrez plus longtemps la critique. Le neuroscientifique Rick Hansen explique cela comme une conséquence de l’évolution de l’espèce humaine qui, à l’époque, devait être plus attentive aux éléments de danger s’ils voulaient survivre (le danger étant beaucoup plus présent). Avec le temps, la structure du cerveau a du mal à s’adapter et on doit lutter contre ce biais dévastateur. N’oublions pas que la « conviction crée la réalité » et si nous voulons transformer notre perception face au diagnostic, il faut le décider avant toute chose, avant toute action à entreprendre !

La troisième marche consiste à rentrer dans l’action : Décidez des choses qui vous fassent du bien mais surtout qui vous permettent, en quelque sorte, de vous reprogrammer, de décider de faire autrement. Cette démarche n’est pas spontanée quand on se sent enfermée dans une issue qu’on n’a pas décidée. Pourtant on reste maître dans la façon de vivre cette épreuve, c’est là-dessus qu’on peut décider d’agir et c’est essentiel de pouvoir le comprendre.

Les affirmations positives est un outil très précieux ( je recommande, par exemple, les parcours/stages de Jonathan Lehman). Elles renforcent notre conviction et s’ancrent au fur et à mesure comme une « nouvelle vérité »

La méditation, elle permet de se connecter à ses émotions et donc, de les accepter et de les vivre. Elle offre aussi des techniques de respiration et de visualisation pour apaiser son stress, s’aligner au fur et à mesure. Aligner ce qu’on ressent dans son corps et dans sa tête. Dompter certaines manifestations physiques, signe de la maladie, par une nouvelle perception de son cerveau, une nouvelle forme d’acceptation.

Des moments, des sensations, du sport, des mouvements… Tout ce qui doit contribuer à vous faire du bien : playlist, musique, lecture, danse, balade dans la nature…

Je mettrais un bémol à ce processus, en étant attentif à ne pas se reconstruire une prison dorée qui risque de vous isoler de la même manière : Travailler son stress, structurer son temps, écouter régulièrement des affirmations positives… Mais ne pas se créer de nouvelles peurs en étant concentré sur ses faiblesses et sa maladie et en s’isolant de la vie sociale de peur de « se mettre émotionnellement » en danger…

La quatrième marche, celle de la reconnaissance des moments de « moins bien », ils sont fondamentaux dans l’acceptation. Vous avez le droit d’être triste, en colère, de trouver tout ça injuste… Vous avez le droit de le vivre et de l’exprimer, c’est le passage indispensable pour déjouer les fameux biais de négativité dans la suite du processus.

La cinquième marche, une fois que l’annonce a fait son chemin, il est important de revenir sur 2 dimensions :

– Les causes émotionnelles de la maladie, pourquoi mon corps l’a développé ? Quelle est sa signification ? Chaque maladie et douleur ont des symboliques et des liens émotionnels. En effet, comment peut t’on l’ignorer quand on a compris le pouvoir du cerveau et ses ramifications. C’est une fantastique grille de lecture qui permet de travailler sur soi et d’apaiser certains maux du corps.

– Son schéma familial qui nous donne, à ce moment-là, lui aussi des pistes de travail extrêmement riches et porteuses d’apaisement et de « reconnexion »

Que la maladie soit à court ou moyen terme, l’ascension doit sans cesse continuer tout en osant avancer chacun à votre rythme, avec vos croyances et vos convictions. Soyez confiant dans l’avenir et créez votre propre chemin, nous avons tous ce pouvoir en nous.